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Le massage shiatsu est bien plus qu’une simple pression sur le corps. C’est une méthode ancestrale venue du Japon, conçue pour rééquilibrer l’énergie vitale, appelée ki, et apaiser les tensions profondes. Contrairement aux massages classiques qui travaillent les muscles, le shiatsu agit sur les méridiens - ces voies énergétiques invisibles qui traversent tout le corps. Si vous avez déjà ressenti une fatigue persistante, des douleurs récurrentes dans le dos ou des troubles du sommeil, le shiatsu peut offrir une réponse simple, naturelle et efficace.
Comment fonctionne le shiatsu ?
Le shiatsu repose sur une idée simple : quand l’énergie circule librement, le corps va bien. Quand elle est bloquée, des tensions, des douleurs ou des déséquilibres apparaissent. Les praticiens utilisent leurs pouces, paumes, doigts, parfois coudes ou genoux, pour appliquer une pression soutenue mais douce sur des points précis le long des méridiens. Ces points ne sont pas des muscles, mais des zones de concentration énergétique. Une pression bien placée peut relancer la circulation, débloquer une tension nerveuse ou calmer un système digestif en surcharge.
Par exemple, presser le point situé entre le pouce et l’index - appelé He Gu - peut soulager les maux de tête et réduire l’anxiété. Presser le point au creux du mollet, juste sous le genou - Zu San Li - stimule la digestion et renforce l’énergie générale. Ce n’est pas de la magie. C’est une logique ancienne, observée et testée pendant plus de 2 000 ans.
Les 5 techniques de base du shiatsu
Vous n’avez pas besoin d’être un professionnel pour pratiquer le shiatsu. Voici cinq techniques fondamentales, accessibles à tous, que vous pouvez utiliser chez vous ou pour aider un proche.
- Pression stationnaire : C’est la base. Placez votre pouce ou votre paume sur un point clé, respirez profondément, et appliquez une pression constante pendant 3 à 5 secondes. Ne cherchez pas à faire mal. La pression doit être ferme, mais supportable. Vous ressentirez peut-être une légère chaleur ou une onde qui se propage - c’est le ki qui se déplace.
- Pression rotative : Idéale pour les zones plus larges comme le bas du dos ou les épaules. Appuyez doucement avec la pulpe du pouce et faites de petits cercles, dans le sens des aiguilles d’une montre. Cela aide à relâcher les tensions profondes sans forcer.
- Étirement doux : Le shiatsu n’est pas seulement de la pression. Il inclut aussi de légers étirements passifs. Par exemple, en tenant doucement la cheville d’une personne assise, vous pouvez faire un léger mouvement de rotation du pied pour libérer la colonne lombaire. Pas de tirage brutal - juste une invitation au relâchement.
- Palpation-pression : Avant d’appliquer une pression, passez la main lentement sur la zone. Trouvez les points où la peau est plus tendue, où le tissu semble plus dense. Ce sont souvent les endroits où l’énergie est bloquée. Ensuite, appliquez la pression juste là.
- Transmission de chaleur : Placez vos mains sans pression sur la zone à traiter. Laissez-les reposer pendant 10 à 20 secondes. La chaleur naturelle de vos mains stimule la circulation locale. C’est une technique souvent utilisée en début ou en fin de séance pour apaiser le système nerveux.
Où pratiquer les points clés ?
Voici trois zones essentielles à connaître, avec leurs effets précis :
| Point | Localisation | Effet principal |
|---|---|---|
| He Gu (LI4) | Entre le pouce et l’index, au sommet du muscle | Soulage les maux de tête, l’anxiété, les tensions faciales |
| Zu San Li (ST36) | Quatre doigts sous le genou, à l’extérieur du tibia | Renforce l’énergie, améliore la digestion, réduit la fatigue |
| Nei Guan (PC6) | À trois doigts du poignet, entre les deux tendons | Calme les nausées, réduit le stress, régule le rythme cardiaque |
Vous pouvez les activer vous-même, même assis à votre bureau. Une pression de 5 secondes sur Nei Guan pendant un voyage en train ou un moment de stress au travail peut faire toute la différence.
Quand et comment pratiquer le shiatsu ?
Le shiatsu ne nécessite pas de matériel. Pas de huile, pas de table, pas de musique. Juste une surface stable, des vêtements souples et un peu de temps.
- Le meilleur moment ? Le matin, pour activer l’énergie de la journée, ou le soir, pour préparer le sommeil.
- La durée idéale ? 10 à 15 minutes par zone. Pas besoin d’en faire plus. La qualité compte plus que la quantité.
- La position ? Assis ou allongé, selon la zone traitée. Pour les pieds, asseyez-vous sur une chaise. Pour le dos, allongez-vous sur le sol, les genoux fléchis.
- La respiration ? Cruciale. Inspirez lentement par le nez, expirez par la bouche. Votre respiration doit être plus lente que votre pression. C’est elle qui guide le relâchement.
Ne forcez jamais. Si vous ressentez une douleur aiguë, arrêtez. Le shiatsu n’est pas un massage profond. C’est une invitation. Si vous ressentez une sensation de chaleur, de légèreté ou de détente, c’est que ça marche.
Les erreurs à éviter
Même si le shiatsu est doux, il y a des pièges courants :
- Presser trop fort : Le but n’est pas de faire mal. Une pression excessive bloque encore plus l’énergie.
- Travailler sur une plaie ou une inflammation : Ne touchez pas une zone rouge, chaude ou enflée. Attendez la guérison.
- Pratiquer après un repas lourd : Attendez au moins deux heures après avoir mangé. Le corps doit se concentrer sur la digestion, pas sur la circulation énergétique.
- Ignorer la respiration : Sans respiration profonde, le shiatsu devient une simple pression mécanique. La respiration est la clé.
- Attendre des résultats immédiats : Un seul massage peut apaiser, mais pour un changement durable, pratiquez régulièrement. Trois fois par semaine pendant trois semaines, c’est un bon point de départ.
Qui ne doit pas pratiquer le shiatsu ?
Le shiatsu est sûr pour la plupart des gens. Mais il y a des contre-indications :
- Femmes enceintes (sauf sous supervision d’un professionnel)
- Personnes avec des fractures, ostéoporose sévère ou troubles de la coagulation
- Personnes souffrant d’infections aiguës ou de fièvre
- Personnes ayant récemment subi une chirurgie
Si vous avez un doute, consultez un thérapeute ou votre médecin. Le shiatsu est un outil de bien-être, pas un traitement médical.
Le shiatsu, un outil de prévention
Beaucoup de gens ne viennent au shiatsu qu’après un burn-out, une douleur chronique ou un mal de dos persistant. Mais il est bien plus puissant en prévention. Une séance hebdomadaire de 15 minutes, sur les points clés, peut éviter bien des problèmes.
Des études menées au Japon en 2023 sur 1 200 personnes ont montré que ceux qui pratiquaient le shiatsu régulièrement avaient 40 % moins de troubles du sommeil et 35 % moins de tensions musculaires chroniques. Ce n’est pas un effet placebo. C’est la réduction mesurable des niveaux de cortisol, l’hormone du stress, après seulement 10 minutes de pression sur les points appropriés.
Le shiatsu ne remplace pas un médecin. Mais il peut devenir votre allié quotidien. Comme un bain chaud, une promenade ou une tasse de thé - sauf qu’il agit directement sur votre énergie interne.
Le shiatsu peut-il aider à réduire le stress au travail ?
Oui. Le point Nei Guan, situé au poignet, est particulièrement efficace pour calmer le système nerveux. Une pression de 5 secondes, 3 fois par jour, peut réduire les sensations d’angoisse et améliorer la concentration. Beaucoup de professionnels en France utilisent cette technique entre deux réunions.
Faut-il une formation pour pratiquer le shiatsu ?
Non, pour une pratique personnelle ou entre proches. Les cinq techniques de base sont simples à apprendre. Mais si vous voulez devenir praticien professionnel, une formation de 500 heures minimum est recommandée, avec un certificat reconnu par la Fédération française de shiatsu.
Le shiatsu fait-il mal ?
Pas si vous le faites bien. Le shiatsu peut provoquer une sensation de pression intense, mais pas de douleur aiguë. Si vous avez mal, vous appuyez trop fort ou vous travaillez sur une zone trop sensible. Arrêtez et respirez. Le bon shiatsu laisse une sensation de chaleur et de légèreté après.
Combien de temps faut-il pour voir des résultats ?
Certains ressentent une amélioration dès la première séance, surtout pour le stress ou les maux de tête. Pour les douleurs chroniques ou les troubles du sommeil, il faut 3 à 4 semaines de pratique régulière. La clé est la régularité, pas l’intensité.
Peut-on combiner le shiatsu avec d’autres thérapies ?
Oui, et c’est souvent recommandé. Le shiatsu fonctionne bien avec l’acupuncture, le yoga, la méditation ou même la kinésithérapie. Il ne contredit aucune autre approche. En revanche, évitez de le combiner avec des massages profonds ou des manipulations ostéopathiques le même jour.
Comment commencer ?
Prenez 5 minutes aujourd’hui. Asseyez-vous, respirez. Trouvez le point He Gu entre votre pouce et votre index. Appuyez doucement. Inspirez. Expirez. Maintenez 5 secondes. Répétez deux fois. Voilà. Vous venez de faire votre première séance de shiatsu.
Le shiatsu n’est pas une technique compliquée. C’est une manière de reconnecter avec soi-même. Pas besoin de devenir expert. Juste d’être présent. Votre corps vous le rendra, jour après jour, par une meilleure énergie, un sommeil plus profond, et une paix intérieure plus stable.